Synthese

Homecoming/Retour aux Sources de la Diaspora Sénégalaise à Dakar, 27 et 28 Décembre 2011 au CESAG

THEME GENERAL SCIENCE, TECHNOLOGIES ET DEVELOPPEMENT

 

Du 27 au 2 Décembre 2011 s’est tenue à Dakar, dans les locaux du CESAG, la troisième édition de la rencontre des Sénégalais de l’extérieur sous le concept « Home Coming » ou retour aux sources à l’initiative de RE-SOURCE/SUNUNET. Une occasion saisie par les compatriotes pour communier et réfléchir sur le thème « Science, Technologies et Développement ».

Pour la troisième fois donc, à travers cette série de conférences et ateliers, nous avons voulu mettre à la disposition des acteurs institutionnels et économiques du Sénégal les ressources humaines,  matérielles et financières de la diaspora. Rappelez-vous, le « home Coming », « retour aux sources » est une rencontre interprofessionnelle, pluridisciplinaire et internationale (cadres, travailleurs, entrepreneurs, chercheurs, enseignants, etc).

Dans les précédentes éditions nous soulignions que même si chacun d’entre nous mène déjà des actions de solidarité avec nos compatriotes (proches ou non), cet évènement est l’occasion pour affirmer de façon collective notre solidarité organique vers nation tout entière. Le « retour aux sources » collectif au Sénégal est donc pour nous un moyen de montrer notre volonté de contribuer à l’harmonie interne de notre pays et à son développement économique et social. C’est l’occasion de nous retrouver « en famille » et discuter, organiser, proposer, agir, affirmer notre citoyenneté.

Cette fois-ci, en ayant comme thème de notre rencontre (Science, Technologie et Développement) nous avons voulu tirer profit des expertises et expériences, surtout scientifiques, de nos compatriotes vivant au Sénégal et à l’extérieur. Nous avons également voulu distinguer des citoyens méritants une reconnaissance nationale. Nous pensons avoir atteint ces objectifs.

Ce homecoming 2011 nous a permis de mieux appréhender les modes, processus et structures scientifiques et techniques qui permettraient de développer le Sénégal et l’Afrique. Tous les intervenants ont su proposer par des contributions de grande qualité, des expertises, des arguments, des méthodes pour saisir les enjeux de la révolution scientifique et technologique en œuvre. Ils ont même suggéré parfois des systèmes et moyens intellectuels, et organisationnels pour que le Sénégal tire profit des apports scientifiques que ses fils expatriés ou non mettent à la disposition d’autres peuples ou institutions. A n’en pas douter, si on écoutait et suivait mieux les contributions intellectuelles de nos chercheurs, beaucoup de problèmes trouveraient des solutions. 

En effet, nous sommes persuadés que dans la globalisation actuelle où la modernité est de plus en plus triomphante, ne s’en sortiront que les nations qui mettraient au centre de leur stratégie de développement une forte économie des connaissances.

Si le Sénégal veut réaliser son développement, il faut qu’il donne à ses enfants les moyens de maîtriser les codes méthodologiques qui sont au fondement de la recherche scientifique et technologique. Il lui faudra également qu’il donne impérativement les moyens éducatifs de maîtrise de codes symboliques. La maîtrise de ces codes méthodologiques et symboliques pour le développement passe par une connaissance des logiques d’évaluation des systèmes traditionnels et modernes, car autant tout développement est fondé sur un principe de réalité, autant il se nourrit et nourrit les imaginaires. Il faut donc dans la transparence promouvoir, pratiquer des méthodes rigoureuses, et affirmer, entretenir, aimer les formes symboliques qui permettent la vie collective. Ce qui signifie aussi qu’il faut mettre au centre des préoccupations du développement la confiance et l’éthique.

Mais comment le Sénégal et l’Afrique peuvent-ils mettre au centre du processus du développement l’éthique et la confiance, et en même temps, investir fortement la science et promouvoir l’éducation de base ? Comment interpréter ou nous inspirer de nos acquis culturels et sociaux dans les recherches scientifiques pour transformer le monde ?

Pour que l’éthique soit, il faudrait le construire avec le peuple, non seulement en fonction des situations présentes, mais aussi en fonction des héritages du passé et des prévisions pour demain. Héritiers de la dualité culturelle et de ses contradictions entre une légitimité coutumière autochtone et une légalité coloniale ou étatique importée, nous sommes obligés de faire des aller et retour entre possibilités scientifiques et sensibilités morales dont se nourrit notre corps social. 

Investir les dimensions d'un quotidien qui ne se résume pas à des considérations matérielles, c’est également chercher à décrypter dans son ensemble et dans ses fragments la vie sociale qui est un condensé de croyances, de désirs, d’actions, de besoins.

A l’instar de l’écrivain Cheikh Hamidou Kane, nos intervenants ont eu raison de souligner que pour conquérir le monde et la science,  les ressources sont disponibles dans notre imaginaire collectif, il faut juste les puiser à bon escient. Mais cela n’est possible que si l’on pense le développement qu’à partir d’une posture identitaire dépourvue de tout complexe.

C’est avec cette posture que nos intervenants ont exposé  l’état d’avancement de leurs travaux ou leurs arguments par rapport aux questions suivantes :

Quels rôles pourraient jouer la science et les technologies face aux grands défis du développement ? Comment se servir de la recherche scientifique pour apporter plus de valeurs ajoutées à nos productions locales ? Comment se servir des travaux de nos compatriotes dans nos politiques de développement ?

Pour répondre à ces questions, nous avons traité le premier jour de notre rencontre les Défis au développement, et le deuxième jour l’impact des sciences et des technologies.

 

Présentation des Défis

 

Matinée - Science, Technologie  et Education: Les Grands Défis

Après la cérémonie d’ouverture présidée par Madame Oumi Touré, Déléguée Générale pour le Homecoming 2011, il s’en est suivi un vibrant hommage rendu à Monsieur Amadou Mahtar Mbow, notre président d’honneur. Monsieur Abdoulaye Agne, maître de cérémonie a également rendu un hommage appuyé à Monsieur Amadou Mahtar Mbow, avant de donner la parole a plusieurs personnalités présentes dans la salle. Des plus âgés aux plus jeunes, de l’écrivain Cheikh Hamidou Kane à Docteur Mahamadou Lamine Sagna,, en passant par le général Mansour Seck, le Professeur Seydou Madani Sy, Professeur Abou Baker S Beye, Mesdames Myriam Thiam, Fatima Diallo Ba (Enseignante), Messieurs Mamadou Ly (Editorialiste), Cheikh Tidiane Ndiaye (journaliste/producteur), Maguette Wade (BAD)   et d’autres personnes anonymes présentes dans la salle, ont témoignée sur la probité, le courage, l’éthique, le professionnalisme, la générosité, la compétence, l’élégance, l’éloquence, le combat pour l’Ethique, son rôle pour le développement de l’éducation nationale, l’importance qu’il accorde à la science et à la technologie pour le développement de l’Afrique, bref tout le monde lui a rendu hommage pour son humanisme.  

Il faut le dire, notre organisation a tenu `à remettre à Monsieur Amadou Mahtar Mbow, un cadeau d’anniversaire, une peinture faite par un autre grand artiste sénégalais Monsieur Abdou Ba dit Akéba. Monsieur Mbow a fortement remercié note organisation et tous les participants pour leurs sympathiques témoignages et sur le choix du thème de notre rencontre. Il a notamment souligné l’importance de la science, de la technologie et de l’éducation non seulement dans la formation citoyenne mais aussi pour le développement économique. Il a montré que durant toute sa vie, depuis son adolescence jusqu’à sa position de Directeur Général de l’Unesco, en passant par ses fonctions ministérielles et éducatives,  il n’a cessé d’intervenir, d’insister, d’accorder, d’appliquer les dispositions intellectuelles et matérielles pour le développement de la science et de l’éducation non seulement pour l’Afrique mais aussi pour l’humanité entière. Mais cette science, a-t-il dit ajouté, doit être maîtrisée, contrôlée, en un mot maîtrisé dans de cadres éthiques pour qu’elle ne détruise ni la culture, ni l’humanité.

Pour Monsieur Mbow pas d’humanisme sans mémoire et pour Monsieur Kane « le Recours aux Sources » permettrait de mieux affronter la modernité.

L’importance des sciences et de la technologie dans le développement

Pour sortir de l’impasse et penser un développement holistique, autonome et autocentré, Professeur  Mahamadou Lamine Sagna suggère de mieux articuler l’enseignement à la recherche afin que la haute technologie serve de rampe de lancement au développement économique et social. Il signale qu’aucun pays développé n’a pu se développer sans investir une part importante de ses ressources nationales, «  tous les pays développés investissent 5 % de leur PIB dans la recherche scientifique et technique ».

A la suite de l’exposé introductif de Dr Sagna, le Professeur Beye a montré de façon didactique comment on peut effectuer une exploitation scientifique et industrielle des produits agricoles, développer la pêche artisanale, fabriquer des produits cosmétiques, même utiliser efficacement les matériaux disponibles dans la construction des bâtiments, en utilisant facilement les savoir-faire concernant l’énergie éolienne ou solaire, etc.

Il met à la disposition du Sénégal ses résultats de recherches.  Il a insisté sur la disponibilité des compétences et des ressources nationales et africaines ; il faut juste une volonté politique. Ensuite la parole a été donnée au Professeur Moustapha Diack Southern University – Louisiana USA, Directeur Merlot Africa Network.

Celui-ci  a montré comment l’utilisation des technologies e-learning et eSanté peuvent servir de moteurs de développement. Pour lui avec le e-learning non seulement la diaspora peut contribuer à l’éducation mais même à l’intérieur du Sénégal on peut s’en servir pour atteindre des lieux isolés. De même, pour le Professeur Diack internet et les plateformes qu’il offre peuvent servir d’atout dans le renforcement des liens entre sénégalais dans le monde. Evoquant la santé publique, Professeur Diack a montré également que le bon usage des nouvelles technologies peut faciliter les transferts des compétences en matière de santé, à des coûts très réduits.

Après le professeur Diack, Monsieur Pierre Olivier Ly, est intervenu de North Carolina, US. Il a exposé sur Les Énergies Renouvelables et les Réseaux Électriques Intelligents, des moteurs de développement et de sortie de crise énergétique. Après avoir fait un état des lieux de la consommation d’énergie et des problèmes structurel concernant la distribution de celle-ci, Monsieur Ly a montré comment son invention concernant une gestion personnalise de l’énergie pourrait aider le consommateur et la Senelec à réduire les coûts d’électricité.

Dans le même sens le Prof Aboubaker Chedikh Beye. UCAD, présentant Energie : possibilités techniques et solutions réalistes,  a montré qu’il y a plusieurs alternatives et solutions pour arriver à une autonomie voire indépendance énergétique. Il pense qu’il est possible de réduire sur plusieurs plans et en même temps sur plusieurs sources. Ainsi non seulement on pourrait développer les systèmes de production d’énergie solaire, éoliennes, hydro-électriques, etc, mais aussi on peut dans une meilleure construction des bâtiments réduire les dépenses énergétiques. Dr Beye prenant exemple dans la construction, a indiqué que des matériaux locaux de bonnes qualités (analysés par des centres de recherche) peuvent être substitués à beaucoup d’importation. Il a montré que les compétences sont disponibles et les investissements en valent la peine car en moyen terme cela permettra au Sénégal d’assurer ses dépenses énergétiques.

Il faut dire que ce qui a frappé le public c’est le réalisme et la faisabilité (avec des chiffrages précis) de tous ces intervenants. Ceci dit, rien ne peut se faire sans l’implication de l’Etat. Il ne s’agit pas généralement d’un problème de législation mais d’application de la loi et de politiques incitatives. Il faut appliquer la loi dans la construction des bâtiments. On pourrait par exemple mettre en place des techniques à mettre en œuvre pour aboutir à des bâtiments à énergie positive. Comme le disait le Professeur Beye, on pourrait inciter la récupération des eaux pluviales et récupération des eaux usagées pour l’arrosage. On pourrait également remplacer des chauffe-eaux électriques par des chauffe-eaux solaires. L’exemple des Bahamas : les toits sont conçus pour que l’écoulement de l’eau soit récupéré. Certains quartiers sont construits sans plans.

 

28 Décembre - Impact des Sciences et des Technologies sur le Développement Économique

Matinée - Les expériences qui marchent

Mame Awa Hughes Mbaye, industrielle base aux Etats Unis nous a montré les différentes techniques disponibles pour développer aux mieux nos produits agricoles. Elle a montré comment en mettant en place des techniques de conservation apprises selon des méthodes américaines, on peut conserver des aliments sous vide pendant une plus ou moins longue durée>

Les produits qu’elle commercialise déjà  aux USA sont en vente en ligne et délivrables par la poste.

Dr Famory Touré nous a quant à lui délivrer deux exposés de grande importance :

  1. 1.      L'utilisation du Cloud Computing pour le déploiement de services. Dans cette partie Dr Touré a présenté les différents concepts regroupés sous cette technologie.

En effet, le Cloud Computing est né dans les années 70, est  une technologie qui tend à se démocratiser au travers des offres présentées par Google et Apple. Cette technologie qui recouvre plusieurs aspects qui sont le Software as a Service (SaaS), le Platform as a Service (PaaS) et l’Infrastructure as a Service (IaaS), a pour principale la mutualisation de ressources afin de réduire la consommation électrique. Avec le Cloud Computing, les ressources informatiques telles que l'espace disque, ou la puissance de calcul sont rendus disponibles occasionnellement et peuvent être partagées entre plusieurs individus lorsque qu'elles sont rendues disponibles. Une alternative complémentaire au Cloud Computing basée sur des ordinateurs à équipés de processeurs ARM et à faible consommation (moins de 2 watts) a également été présentée.

  1. La reconnaissance vocale pour l'apprentissage des langues (Instant Langage Voice Translation), Dr TOURE nous a montré comment, désormais les technologies permettent à deux personnes ne parlant pas la même langue de communiquer au téléphone par l’intermédiaire d’un traducteur automatique. Les cas d’utilisation du système sont multiples.  Il est possible de s’en servir efficacement dans les politiques de développement de notre pays. Par exemple, dans le secteur du tourisme, les  touristes pourront communiquer dans leur langue maternelle à la fois pour les besoins de réservation, mais également une fois sur place pour communiquer avec le personnel, les guides, les taxis, etc. Dans le monde des affaires, les hommes d’affaires ou commerçants pourront passer des commandes et négocier au téléphone sans forcément avoir besoin d’intermédiaire et pourront ainsi créer un meilleur climat de confiance. Au niveau de la santé, dans les hôpitaux ou cliniques, les touristes pourront être mieux réceptionnés et le diagnostic pourra être établi plus rapidement. Dans l’éducation, le système ILVT peut être utilisé pour apprendre de nouvelles langues simplement tout en permettant de vérifier que la prononciation de l’apprenant est correcte.

Selon Dr Touré ce système peut être étendu aux langues nationales (wolof, toucouleur, peul, serer, mandingue, etc) qui sont des langues essentiellement phonétiques et dont la retranscription peut ainsi être facilitées.

Après ces présentations si instructives, nous avons procédé à la remise des prix.

Nos Lauréats : Des trajectoires remarquables

En distinguant les différents personnages choisis si dessous, nous avons voulu montrer comment nous sommes tous imbriqués dans des liens intergénérationnels qui fait la chaîne qui rattache notre nation ensemble. La reconnaissance de notre diaspora aux personnages les plus âgés parmi nos lauréats nous permettent de montrer comment le meilleur de notre héritage national, substrat de ce qui permet de renforcer le socle de la construction nationale, inspire la jeunesse patriotique. A n’en pas douter, les contributions dans la contribution de Monsieur Habib Thiam (ancien premier ministre), du Professeur Assane Seck (ancien Ministre), de Monsieur Mbaye Mbengue (Ancien Ambassadeur), de Monsieur Malick Ba (Ancien Gouverneur), de  Monsieur Moustapha Kane (Ancien Gouverneur), de Monsieur Seydou Madani Sy (Ancien Ministre), de Madame Kouaté (fondatrice du Daara de Malika)  ont directement ou indirectement inspirés les jeunes lauréats que sont Madame Bineta Diop (Femmes Actions Solidarité), l’association SWAA Sénégal (organisation féminine de lutte contre le Sida), Monsieur Modibo Diagne (Radio Tamtam – USA), Monsieur Gorgui Ndoye (Pâtisserie les Ambassades – New York), le Groupe Safoul Production (Entreprise de Spectacles - Paris), Le Centre de Lutte Contre les Drogues (Thiaroye), Monsieur Thione Seck (Musicien).

Quelques citations

Pr Assane Seck

Je vous remercie de nous donner la parole. Nous sommes déjà passés. Nous avons essayé de faire ce que nous avons pu. Nous avons parfois pu faire des erreurs et nous vous disons d’y aller. En avant et en avant toute. Et même si vous êtes à l’étranger, vous vous penchez encore sur les besoins du Sénégal. Nous les anciens, nous avons terminés notre vie et nous vous encourageons à aller plus loin.

M’Baye Mbengue (Ambassadeur)

Trop heureux de recevoir de la jeunesse de mon pas ce prix. Je vous en remercie beaucoup et vous souhaite bonne continuation dans votre noble mission. Il faut éviter le découragement. C’est un travail de longue haleine avec parfois des échecs, mais les échecs doivent permettre d’aller de l’avant.

Lamine Diack (Fédération Mondiale de l’Athlétisme)

Heureux de remettre ce prix Sununet au lauréat. On ne peut que vous encourager. Il faudrait qu’on tienne compte des ressources humaines que vous êtes.

Awa Marie Coll-Seck

Trop heureuse de remettre le prix Sununet « Grande Figure Citoyenne » au Professeur Assane Seck qui m’a tant inspirée.

RECOMMANDATIONS

-        Considérant les enjeux de la globalisation, de l’ultra-modernité, les grands défis qui se posent à la Nation Sénégalaise notamment les changements sociaux induits par le processus de globalisation et l’état de pauvreté galopante  qui a pour conséquences : la dégradation de nos valeurs culturelles et mœurs, la corruption, la mendicité, la violation des droits économiques du citoyen Sénégalais,

-        Considérant, les potentiels de l’Afrique en général et du Sénégal en particulier,

-        Considérant la crise économique et institutionnelle que traverse le Sénégal, pour atténuer ou éradiquer la souffrance du peuple exclus de fait du processus de développement,

-        Considérant l’urbanisation sans précédent, et l’exploitation abusive des ressources nationales,

-        Considérant que des produits qui pourraient avoir des débouchés autant sur le marché local que dans nos pays de résidence,

-        Considérant la nécessité de mise en œuvre d’une politique de développement endogène qui associe la Diaspora (en mobilisant toutes les ressources Institutionnelles, Humaines et Matérielles,

-        Considérant la nécessite de réaffirmer l’attachement des membres aux conclusions des assises nationales et l’urgence que les populations s’approprient la charte de Bonne gouvernance démocratique,

-        Considérant l’instabilité dans certains pays voisin de l’Afrique de l’ouest et la menace de réseaux de narcotrafiquants,

 

Nous membres de Re-Source/Sununet, faisons les recommandations suivantes à l’endroit du peuple Sénégalais et de ses dirigeants. 

  • Réaffirmer sans condition de l’encrage du peuple sénégalais dans nos valeurs traditionnelles, nos systèmes de valeurs, tout en incitant une ouverture au monde, notamment à l’intégration africaine.
  • Travailler sur la production locale des produits, essences, beurres  etc, ainsi qu’à leur labellisation, leur normalisation, leur distribution.
  • Demandons les gouvernants locaux, à préserver la biodiversité pour les générations futures.
  • Encourager le gouvernement à prendre conscience de l’environnement et  prendre des mesures pour le développement durable afin de faire face à l’élévation du niveau de la mer, interdire la prise du sable dans la mer par exemple. Refuser que l’Afrique soit « la poubelle » des pays du nord.
  • Recommandons le gouvernement du Sénégal d’effectuer en permanence des études prospectives sur les besoins de notre pas [par rapport à l’évolution du monde.
  • Recommandons le gouvernement, à se servir sans attendre, du savoir-faire et des expériences des sénégalais, pour trouver des solutions aux problèmes qui se posent à notre pays et à notre continent.  
  • A ce titre, notre organisation s’engage à inciter ses membres à rechercher des partenariats avec les acteurs locaux, et sans attendre des voies alternatives de développement, sans compter sur l’Etat du Sénégal.
  • Recommandons en matière de renforcement de la Conscience Citoyenne, de mettre en exergue les grandes œuvres empreintes de courage et d’éthique de nos Concitoyens,
  • Par exemple la célébration de nos grandes figures citoyennes
  • Dans la lutte contre la pauvreté, nous recommandons d’effectuer une bonne collecte d’informations relatives aux catégories vulnérables en partenariat avec les différents acteurs du développement,
  • Nous recommandons d’effectuer un diagnostic de tous les secteurs économiques, sociaux et culturels et de mobiliser toutes les ressources possibles afin d’apporter au mieux des réponses aux problèmes identifiés,
  • Nous Exhortons nos Autorités et nos Concitoyens, à investir et/ou s’investir dans les Energies Renouvelables et en particulier l’Energie Solaire,

 

  • Nous encourageons la mise en œuvre d’un Système d’Information fiable et viable à grande échelle dans les secteurs de la Santé, de l’Education, de l’Agriculture, de la Migration, etc., dans le cadre d’une politique des TIC pour le développement,

 

  • Nous appuyons un partenariat étroit entre les expatriés et les acteurs locaux notamment dans les domaines :

 

ü  Industriel autour des ressources technologiques

 

ü  Financier par la création d’organismes financiers

 

ü  Economique par l’identification et la réalisation de projets pérennes

 

ü  Culturel en suscitant et en renforçant les interactions et les moyens d’échange interculturel

 

  • Nous invitons vivement les Diasporas à s’impliquer dans les projets de développement local

 

Nous rappelons les principes de rigueur, de transparence et de bonne Gouvernance qui doit présider, sous-tendre et englober toutes les actions envisagées.

 

Motion Spéciale

Nous appelons les citoyens d’Afrique, ceux de de Guinée notamment,

a - de s’inspirer des Assises Nationales du Sénégal pour exiger de leurs gouvernants des institutions indépendantes, des politiques justes, et des modes de gouvernance transparentes, respectueuses des aspirations démocratiques et légitime de leur peuple.

b-     Nous appelons le peuple sénégalais à manifester sa solidarité avec le peuple de Guinée dans ses moments difficiles que traverse ce pays.

c-      Nous suggérons que cette solidarité se traduise par une journée nationale pour la Guinée

d-     Nous appelons le bureau national des Assises Nationales du Sénégal à choisir au plus vite les dates et formes de cette manifestation de la sympathie du peuple sénégalais.

 

Résolutions concernant l’organisation de Sununet

  1. Faire une synthèse des besoins du pays auxquels les ressources disponibles dans le domaine de la recherche peuvent apporter leurs contributions.
  2. Inciter encore plus les immigrés à participer au Home Coming qui est ouvert à l’ensemble de notre Diaspora.
  3.  Rendre le site Internet plus fonctionnel pour que chacun puisse donner ses idées.
  4. Mettre en place des systèmes et modes d’application au niveau individuel des conclusions de nos séminaires
  5. Staff local représentant Re-Source / Sununet pour travailler en permanence avec les autorités
  6. Instituer des partenariats avec les populations locales qui sont impliquées dans des politiques de développement durable.

Le financement du home coming étant lourd, il a été recommandé  est d’externaliser cette activité, même si elle doit être suivie par une équipe fonctionnelle légère. Essayer de plus mobiliser les étudiants qui pourront ainsi être aussi informé sur les possibilités de poursuite d’études à l’étranger.

 

En synthétisant dans ce document les interventions de ces deux journées, si diversement riches et dense, on peut dire que désormais cet évènement le « homecoming » est une occasion pour non seulement déchiffrer  l’épaisseur énigmatique et l’extraordinaire complexité de la science et de la technologie mais aussi montrer comment il est possible pour notre peuple d’en faire sienne. En fait si la richesse d’une nation se mesure dans sa capacité d’ajouter de la valeur aux ressources, la science ou le savoir-faire des hommes en est le moteur. Ainsi les catégories de de recherche, d’investissement, permettent d’approfondir nos connaissances sur le morcellement et la totalisation que produisent la modernité et la  mondialisation. Nous l’avions dit dans les homecoming précédents, mais répétons-le, l’éducation, la formation des citoyens dans les usages de nouvelles technologies et une confiance en nos chercheurs, artisans, hommes d’affaires, industriels, artisans et artistes conduiront inéluctablement au développement de notre cher continent.

 

Ont participés à ce homecoming entre autres :

Monsieur Amadou Mahtar Mbow, notre président d’honneur, Monsieur Cheikh Hamidou Kane (écrivain, ancien ministre), le Professeur Seydou Madani Sy (ancien ministre), Mr Lamine Diack (Ancien Ministre, Président de la Fédération Internationale d’Athlétisme, Mme Mame Awa Hughes née Mbaye (Entrepreneure – USA) ; Mme Anta Mbow (Fondatrice Empire des Enfants), Dr Awa Coll- Seck (Directeur Exécutif de Roll back Malaria) Touré Kunda (musiciens – Paris/Sénégal), Professeur Assane Seck (ancien Ministre), de Monsieur Mbaye Mbengue (Ancien Ambassadeur),  Monsieur Seydou Madani Sy (Ancien Ministre), Madame Kouaté (fondatrice du Daara de Malika), SWAA Sénégal, Monsieur Gorgui Ndoye (Pâtisserie les Ambassades – New York), Le Centre de Lutte Contre les Drogues (Thiaroye), Monsieur Thione Seck (Musicien), Le Professeur Moustapha Diack Southern University – Louisiana USA, Monsieur Pierre Olivier Ly, North Carolina (par vidéo conférence), Prof Aboubaker Chedikh Beye,  UCAD, Mame Awa Hughes Mbaye, Etats Unis, Dr Famory Touré, Représentés : Monsieur Habib Thiam (ancien premier ministre), du Professeur, Monsieur Malick Ba (Ancien Gouverneur), de  Monsieur Moustapha Kane (Ancien Gouverneur), Madame Bineta Diop (Femmes Actions Solidarité), Monsieur Modibo Diagne (Radio Tamtam – USA), le Groupe Safoul Production (Entreprise de Spectacles - Paris), Madame Ndioro Ndiaye (ancienne Ministre)

Organisation : Madame Oumy Touré, Déléguée Générale pour le Homecoming 2011, Le Général Mansour Seck (modérateur),  Monsieur Abdoulaye Agne, maître de cérémonie, Docteur Mahamadou Lamine Sagna (organisateur), Monsieur Famory Touré (Organisateur), Madame Myriam Thiam (modératrice), Madame Fatima Diallo Ba (Modératrice), Messieurs Mamadou Ly (modérateur), Cheikh Tidiane Ndiaye (intervenant), Maguette Wade,  Monsieur Abdou Ba dit Akéba (Intervenant)

 

Nos lauréats font partie de ces personnes qui, quelles que soient des divergences politiques qu’on pourrait avoir avec eux, ont tous contribué de façon significative à la construction de l’état sénégalais, à la bonne image de notre pays et de notre continent dans le monde. Ils t elles sont des figures qui doivent inspirer notre jeunesse.

 

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